Entretien avec Alexis GNANGUENON, Coordonnateur de l'option Sciences et Techniques de l'Information Documentaire à L'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature du Bénin (ENAM).

Propos recueillis par : Aimé Winsavi et Armel Bandéira 

Les filières STID, SD, Journalisme et gestion du patrimoine culturel font désormais parti d’un même département dénommé Département des Sciences et Techniques de l’Information et du Secrétariat dont Monsieur GNANGUENON en est le coordonnateur…
En tant que coordonnateur, quels regards jetez- vous sur le CEFOCI ? 

En fait aujourd’hui dans le système LMD (licence, master, doctorat), structurellement le CEFOCI n’existe plus. En effet, dans la nomenclature de la structuration des entités de l’université, on a désormais des départements au sein desquels nous avons des options et des filières. C’est ainsi que ce qui était avant le centre de formation aux carrières de l’information est devenu le département des sciences et techniques de l information et du secrétariat. Ce département regroupe la STID, SD, LE JOURNALISME et GESTION DU PATRIMOINE CULTUREL. Comme vous l’auriez déjà constaté surement, ce sont toutes des filières qui sont plus ou moins liées à l’information. Le département des sciences et techniques de l’information et du secrétariat étant créé, en êtes – vous le coordinateur ? Dans la structuration, moi je suis le chef du département parce qu’au sein du département, il y a des filières qui ont des coordonateurs. A titre d’exemple, le doyen Bertrand ADJAHOUINOU demeure le coordonateur de la SD. Pour ma part, je suis en même temps le coordonnateur du CEFOCI et du DSTIS.
Le journalisme fait parti du département alors qu’il lui est créée une école à Savalou, comment gérez vous ce cas ? 

Effectivement une école a été créée à Savalou qui a vocation de former les étudiants en journalisme. Entre temps, l’ENAM a accepté de former les journalistes parce qu’au moment où l’Etat a autorisé la formation des journalistes à l’université d’Abomey – calavi, il n’y avait pas un cadre approprié pour abriter la filière surtout concernant la logistique. Ce qui a fait que la formation en journalisme a démarré à l’ENAM mais elle n’a pas pour vocation de former des journalistes. A partir du moment où l’école de Savalou a été créée l’ENAM ne recrute plus des étudiants en journalisme à parti de la première année à compter de cette année académique 2012-2013. Cependant, les étudiants qui sont en deuxième et troisième année finiront leur formation à l’ENAM.
La gestion du DSTIS n’est – elle pas une énorme charge pour vous vu que vous êtes déjà le coordinateur du CEFOCI ? 
Je ne dirais pas que c’est énorme. En fait, les filières qui constituent le DSTIS ont des coordinateurs respectifs. La filière gestion du patrimoine culturel à son coordonnateur ; le secrétariat de direction en a également. Pour ma part je m’occupe du département et du CEFOCI. Ces coordonnateurs travaillent avec moi et gèrent les problèmes des étudiants. Jusque-là, je pense que tout se passe assez bien.
Comment expliquez-vous le fait que le doyen DJOSSE soit encore entrain d’exercer la fonction de coordonnateur du CEFOCI alors que cela vous revenait ? 
Le doyen DJOSSE a été coordonateur du CEFOCI pendant longtemps et il est actuellement à la retraite. Néanmoins cela ne veut pas dire qu’il n'interviendrait plus. Il a une expertise dans le domaine dont les étudiants du CEFOCI, l’ENAM et moi-même d’ailleurs bénéficient. Pour avoir été coordonateur pendant des années, il a capitalisé beaucoup d’expériences en matière des problèmes des étudiants et de la pédagogie dont on a besoin. Il m’apporte beaucoup d’aide dans la coordination de cette filière. Personnellement, j’aime travailler avec tous ceux qui ont du savoir faire dans le domaine où je travaille. Je peux vous dire que le doyen DJOSSE est d’une très grande utilité pour moi, pour l’école et pour les étudiants. Mon souhait est qu’il puisse travailler le plus longtemps possible.
Avez-vous des projets pour la DSTIS ?

 Oui, déjà notre première ambition est de faire en sorte que les étudiants de la filière STID puissent avoir des ouvertures dans le marché de l’emploi. Le deuxième élément est de faire en sorte que nos étudiants puissent facilement intégrer la vie professionnelle parce qu’aujourd’hui le besoin en spécialiste de l’information documentaire est très grand dans le pays. Il faudrait faire de sorte que ces entreprises publiques ou privées qui sont dans le besoin de ces professionnels puissent savoir que nous mettons à leur disposition des cadres qualifiés capables d’exercer dans le domaine des archives et de la documentation. Il y a donc un travail de sensibilisation pour permettre l’insertion facile et rapide à la sortie des étudiants.
Existe-t-il une relation entre ces différentes filières qui constituent la DSTIS ? 
Ces différentes filières ont pour base commune la science de l’information. Le domaine de l’information comme vous le savez embrasse un domaine très vaste. Ainsi, ceux qui terminent le cycle1 peuvent avoir des atouts pour faire d’autres formations en master grâce au diplôme obtenu à l ENAM.
Le changement de domination a-t-il une influence sur notre diplôme ? 
Le changement de domination est bénéfique pour les étudiants parce que cela cadre avec le système LMD qui est d’ailleurs un système universel en termes de structuration des universités et des établissements universitaires. Aujourd’hui l’ENAM met en place tout l’arsenal nécessaire à l’intégration du système universel LMD. Cela veut dire qu’un étudiant formé à l ENAM au BENIN capitalise les mêmes ‘’crédits’’ d’unités d’enseignements et les mêmes masses horaires qu’un autre étudiant qui a fait sa formation dans un autre pays.  

Le DSTIS signifie t-il une fusion des filières ? 
 Il ne s’agit pas d’une fusion mais d’une question d’organisation et de structuration. C’est un regroupement de filières connexes sous un même département.

Avez-vous un conseil pour vos étudiants ?  
J’ai le même conseil que je donne toujours. Vous pouvez faire la même université, la même formation mais vous n’avez pas les mêmes destins. Les uns seront brillants mais d’autres moins brillants peut-être que certains deviendront même médiocres. Ce qui est important c’est la passion et le savoir-faire dans le métier et c’est cela qui fait la différence. Je conseille aux étudiants d’aimer ce qu’ils apprennent, de savoir que c’est une vocation et ce n’est que par là qu’ils réussiront dans la vie. Je dis tout ceci parce que ce qui fait la force d’un étudiant c’est la passion qu’il a pour le métier qu’il exerce. Il y a un moment, les cefociens se plaignaient du fait qu’ils ne sont pas reconnus mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. On a les structures comme la BOA, l’ECOBANK et des assurances qui recrutent beaucoup de spécialistes d’informations. Votre métier n’est pas un sous-métier au contraire, à l’ère des TIC, on a besoin de vous, pour gérez la masse d’informations que les structures produisent tous les jours. En conclusion vous êtes promus à un bel avenir mais cela dépend de votre passion pour le métier. Je vous remercie.

Commentaires

Unknown a dit…
Merci Docteur Alexis GNANGUENON pour ces conseils de sages. En effet, la meilleure façon de réussir dans la vie c'est d'aimer ce que l'on fait quelque soit cette chose. Quand on fait quelque chose parce qu'il faut le faire et parce qu'il n'a rien de mieux, on fini toujours par se décourager. Vive le CEFOCI, vive le DSTIS et vive les Sciences de l'Information.

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